J'ai deux amis qui me sont chers depuis des années: Marc et Robert. Ils sont frères, irlandais d'origine, les 2 sont gays, les 2 sont des amours, très différents l'un de l'autre. Samedi dernier, leur père est mort d'une longue maladie, la même qui tua ma propre mère il y 14 ans déjà. Ah ce cancer n'épargne vraiment personne, malgré la volonté de vivre des personnes qui en sont affligés, cette maladie ronge, tel un rat dans les canalisations de notre ville.
Connaissant mon ami Marc, je ne dis pas qu'il doit être plus abattu par la mort de son père, mais il est tellement sensible, que beaucoup d'eau aura besoin de couler sous le pont avant qu'il revienne de ce grand pas, de dire au revoir à jamais à son père, probablement amaigri et affaibli, sous morphine dans son lit d'hôpital, traité comme "un autre" dans ces merveilles d'hôpitaux québécois.
Robert, aussi sensible, mais peut-être moins "on the surface", pensera sûrement à moi, car il était là quand ma mère est morte. On habitait dans la même rue, d'une manière il m'a sauvé d'une grande dépression car il vivait qu'à quelques maisons de moi, et le fait de le savoir là m'était d'un grand réconfort.
Aujourd'hui je suis à des milliers de kilomètres d'eux et je le regrette, j'aimerais tellement être là, avec eux, pour leur prendre la main à l'église, les embrasser, boire un bon coup. Je le ferai, dans un bistro parisien, à leur santé, à la vie vécue par leur père que j'ai rencontré brièvement, mais qui m'a donné un énorme cadeau, ses 2 fils à l'intelligence étincelante.
Mes pensées sont avec Marc et Robert, mes amours montréalais. Je vous adore. Et au revoir Monsieur Hyland, je vous souhaite une nouvelle vie aussi riche que votre ancienne.
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